Mon petit Caleb...
Je prends finalement quelques instants pour venir vous présenter Caleb... Une maman doit bien prendre quelques minutes pour se changer les idées. :)
Donc, tout a commencé lundi dernier, soit le 24, date prévue de mon accouchement. Ayant quelques doutes tant qu'à la position de mon petit bonhomme, mon médecin a décidé de me faire une échographie. C'est donc là que nous avons vu qu'il se présentait par le siège. Dire qu'il y avait à peine une semaine, il était bien positionné... Ma doc. me dit : "Eh bien, ma chouette, ça va être une césarienne" et moi de répondre de façon la plus catégorique qui soit une beau gros NON. "On n'a pas ben ben le choix..." Je lui dit que non, qu'un de mes amis est ostéopathe et qu'il allait me le retourner, mon Bébé. Après m'avoir dit que je pouvais bien essayer, mais qu'à son avis, il ne se retournerait pas à la grosseur qu'il était rendu... Elle m'a tout de même laissé le reste de la journée. Sinon, j'aurais droit à une césarienne le lendemain ou le surlendemain. Ai-je besoin de spécifier toute la déception qui m'a envahi ? J'ai réussi à laisser un message à mon ami Frédéric, lui demandant de me rappeler le plus vite possible, que c'était urgent, avant de m'effondrer en larmes...
Donc, après avoir doucement guidé mon petit Caleb pendant 45 minutes, Frédéric a jugé que c'était suffisant, que mon bébé s'était replacé en grande partie, que s'il avait à se positionner, il le ferait au cours de la nuit...
Le lendemain, alors que nous étions en direction de la clinique de mon médecin, sa secrétaire m'a rejointe sur mon cellulaire pour me dire que ma doc. m'attendait à l'hôpital... Elle a fait une écho. par principe, mais elle avait déjà "commandé" la césarienne auprès de la gynécologue. Quelle surprise elle a eu lorsqu'elle a aperçu la tête de mon poupon bien à saplace, soit vers le bas ! "J'en reviens pas... Tu ne repars pas d'ici en tout cas. On te provoque tout de suite au cas où il voudrait encore se retourner."
J'ai donc été "pluggée" sur le pitocin à 16:00. Aux environs de 17:00, mon médecin a rompu la poche des eaux. À 23:00, j'implorais qu'on me donne l'épidurale. À minuit, j'étais dilatée à 5. À 00:18, j'étais complète et commençait à pousser, à mon grand étonnement. Et à 00:36, après 18 minutes de poussée, mon fils voyait le jour.
Dernière petite "surprise" qui explique bien des choses : le cordon ombilical de Caleb ne mesurait que 6 pouces. Voilà pourquoi il s'était retourné, pourquoi aussi il a pris tant de temps à se fixer à la sortie, pourquoi aussi je n'avais pratiquement pas de travail de fait avant qu'on ne crève mes eaux... pourquoi aussi j'ai un peu paniqué par la suite de m'être presqu'acharné à vouloir le faire retourner. S'il avait fallu que je force un peu trop là-dessus et que le placenta décolle ou bien encore que le cordon rompe ! Je n'ose même pas trop y penser... Donc, à 00:36, j'avais enfin mon fils entre mes bras. Un beau gros bébé de 9 livres 3 onces en pleine santé.
Contrairement à mon premier accouchement où j'étais plus que dépassée par le côté irréel de la situation, cette fois-ci, j'ai vraiment savouré chaque instant de mon accouchement. J'ai pris chacune des foutues contractions en respirant du mieux que je le pouvais, me disant que chacune d'entre elles me raprochait de mon bébé. J'ai pris conscience de chacune des étapes de mon accouchement. Je me souviens de chaque instant. J'ai pris le temps de ressentir le moment présent. Je peux aussi dire maintenant que oui, j'ai senti la sortie de mon fils malgré l'épidurale, mais que ce n'est rien à comparer les dernières contractions que j'ai eu avant l'arrivée de l'anesthésiste. Je me souviens aussi que les épaules de mon petit Caleb ont été longues à sortir à comparer d'Isaac qui est sorti tout seul une fois la tête passée, probablement justement à cause du placenta qui tirait à cause du cordon trop court. Je me souviens aussi avoir répondu à mon médecin et mon Homme qui me disait que le petit était là, qu'il sortait :"Ben sortez-le !" :)
La petite famille va à merveilles. Isaac prend son rôle de grand frère très au sérieux. Caleb est un bébé exemplaire. J'ai d'ailleurs dû le réveiller pour ses deux boires la nuit dernière. Je me croise les doigts que ça continue ainsi. Après avoir eu un bébé (Isaac) qui ne dormait pratiquement jamais, c'est merveilleux ! Je me remets tranquillement et m'adapte à notre nouvelle vie en essayant de ne pas trop écouter les babyblues qui rôdent tout près, mais ça, ça fait partie de la game. Je sais que ça ne fera qu'un temps.
Voilà pour le plus gros de toute cette belle histoire. Je reviendrai bientôt pour vous raconter le volet "allaitement contre toute attente". :)